La question des devoirs à la maison est un sujet très controversé, notamment depuis la loi française interdisant les devoirs à la maison en primaire, datant de 2016. Toutefois, l’aide aux devoirs avec les enfants reste une étape obligatoire pendant la garde. Or, l’enthousiasme lui n’est pas toujours au rendez-vous…surtout quand l’enfant refuse de faire ses devoirs !
L’objectif du Smartsitting : transformer les séances de devoirs ennuyantes et démotivantes, en de véritables temps à la fois agréables et ludiques !
COMMENT RÉALISER UNE BONNE SÉANCE ?
Vous vous trouvez dans cette situation avec votre fils, votre fille ou les enfants que vous gardez ? Alors voici nos conseils clés à avoir en tête pour que l’aide aux devoirs se passe enfin en toute simplicité !
C’est quand le bon moment pour faire ses devoirs ?
Il est important de définir le moment idéal pour réaliser une activité qui demande à la fois concentration et énergie. Pas facile d’expliquer une leçon à un enfant qui ne tient pas 5 minutes sur sa chaise !
Le plus simple pour définir ce moment : en discuter. Peut-être qu’il préfère commencer par le goûter pour se reposer un peu ou faire ses devoirs d’abord pour en être débarrassé.
Il est important de trouver le bon rythme de l’enfant, de créer une habitude. Cela permet de fixer des points de repère dans la journée. En ritualisant la séance des devoirs, l’enfant ne sera plus pris au dépourvu car vous avez pris soin d’en discuter tous les deux et d’organiser ce temps ensemble.
Astuce : Réaliser un emploi du temps pour chaque activité ! Le fait d’avoir un support visuel va aider l’enfant à se repérer dans le temps. C’est également un bon moyen pour développer son sens de l’organisation et l’aider à gagner en autonomie.
Trouver le timing parfait : tcheck ! Maintenant trouver le bon endroit !
Eh oui, trouver le bon lieu est tout aussi important que déterminer le bon moment. En effet, travailler dans un lieu où l’enfant se sent bien, favorise le processus d’apprentissage et accroit sa motivation à faire ses devoirs. Par exemple, certains enfants préfèrent être au calme dans leur chambre alors que d’autres se sentent plus à l’aise sur la table de la cuisine. Là encore la meilleure solution pour trouver ce fameux endroit : en discuter avec le principal concerné.
Une fois que vous l’aurez trouvé, faites en sorte que cela devienne un endroit familier. Associez ce lieu aux devoirs à l’aide d’un petit objet que vous pouvez sortir pendant la séance. Ça peut être un carnet avec la liste des devoirs à faire ou alors un super stylo réservé juste pour les leçons !
Avec le temps, cet élément va devenir un point d’ancrage et sa simple présence permettra de se mettre dans le bon état d’esprit pendant l’aide aux devoirs.
Savoir s’adapter grâce aux principes de la communication non violente :
Evidemment il est important de rester à l’écoute.
Prenons un exemple : le jour de ta garde, il fait particulièrement beau. De fait, tu te retrouves face à cette situation qui pose problème : il ne veut pas faire ses devoirs. L’enfant que tu gardes veut absolument aller jouer dehors au lieu de travailler. Vu la situation, il paraît injuste de lui imposer de rester enfermé à l’intérieur sans aucune discussion.
Dans ce genre de moment, il est important que l’enfant se sente écouté par rapport à son envie. En même temps il est nécessaire de lui apprendre les notions de contrainte et de responsabilité. Thomas d’Ansembourg dans son ouvrage Cessez d’être gentil, soyez vrai ! donne des conseils pour aider à dénouer ce genre de situation parfois propice au conflit.
La méthode quand il ne veut pas faire ses devoirs :
Tout d’abord ouvrir la discussion : il est important que chacun soit dans une attitude d’écoute. Il ne sert à rien de chercher à savoir qui a raison ou qui va céder le premier. Ce rapport de pouvoir est tout aussi inconfortable pour l’enfant que pour l’adulte. Il amène forcément de la frustration et aboutit généralement à une solution imparfaite qui au final ne satisfait personne.
Inviter à la collaboration : dans la situation actuelle l’enfant a à cœur de vouloir sortir dehors. L’adulte, lui, souhaite que l’enfant comprenne que l’on doit parfois faire face à des contraintes dans notre vie. Les deux points de vue sont importants et doivent être pris en compte pour élaborer une solution.
Conseils
- Faire preuve de compréhension :
Lorsque l’enfant évoque sa demande (ici d’aller au parc), tu peux lui faire part de ta compréhension face à sa proposition et en même temps tu peux évoquer avec lui tes inquiétudes. Cela peut être la peur qu’il soit trop fatigué ou qu’il ait du mal à se concentrer une fois rentrée à la maison. Cela ferait de l’aide aux devoirs un moment moins agréable et moins efficace.
Il ne faut pas non plus que l’enfant fasse ses devoirs pour te faire plaisir. Ce qui rend la démarche intéressante, c’est qu’il comprenne pourquoi c’est important de les faire et qu’ensuite l’envie de faire ses devoirs vienne de lui. Comme le dit Thomas d’Ansembourg « Obéir ou se responsabiliser, ce n’est pas la même chose. »
- Proposer sans imposer
Par exemple le smartsitter peut dire : « c’est vrai qu’il fait beau dehors, je comprends que tu veuilles sortir. En même temps, je suis inquiet car je ne sais pas si une fois revenu à la maison, ça sera le moment le plus propice pour faire tes devoirs. Je voudrais savoir si tu es d’accord pour que l’on regarde d’abord la liste de tes devoirs afin d’organiser au mieux la journée. » Voici une demande concrète et négociable qui propose sans imposer. Cela permet d’ouvrir le débat pour trouver une solution satisfaisante. Quand il ne veut pas faire ses devoirs, c’est qu’il y a souvent une raison à cela. Pour que l’enfant soit d’accord pour faire ses devoirs, il est important de ne pas le brusquer, et d’être dans une attitude bienveillante et compréhensive.
Parole de Smartsitter :
Dans le cadre de ses gardes avec Le Smartsitting, Nathan aide une jeune fille de 13 ans à faire ses devoirs, notamment pour les mathématiques. Ce smartsitter accorde beaucoup d’importance à la pédagogie. Selon lui, il n’existerait pas une seule façon d’apprendre. Au contraire, chaque personne aurait sa méthode qui lui correspond le mieux.
Dans un premier temps, Nathan a commencé par faire connaissance avec la jeune fille. Cela lui a permis de mieux cerner ses difficultés et son mode de fonctionnement. Un des grands points qu’il a notés, est le manque d’autonomie de cette dernière. Le plus souvent elle veut directement la solution sans chercher à comprendre le raisonnement pour y arriver. Nathan prend alors le temps de lui expliquer l’intérêt de chercher la solution. En effet, cela aide à mieux comprendre et à mieux retenir : « Dans une leçon, ce qui compte, ce n’est pas de connaître le résultat mais de comprendre le chemin pour y arriver. ».
Avec de la discussion et du temps : il ne dira plus qu’il ne veut pas faire ses devoirs ! Cela va devenir un moment de complicité et de simplicité.
Avec tous ces conseils, que vous soyez parents ou bien smartsitters, vous avez désormais toutes les clés en main pour ne plus perdre patience car l’enfant ne veut pas faire ses devoirs !
Tu veux aller plus loin ? Regarde comment lui donner envie d’apprendre grâce à de supers activités Montessori !